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Le cut

La bande avant au carrom

Comme le montre les figures A et C, si le pion rentre dans un trou du côté de la base en ayant touché la bande opposée, on parle de bande avant. Ce coup est utile lorsque le trou du côté opposé est bloqué par un pion de l’adversaire. Parfois, certains pions proches de la bande opposée ne sont pas facilement jouables en coupé. Ils peuvent alors être joués en bande avant. En jouant un pion de cette façon, il est préférable que le palet parte dans la direction opposée de celle du pion. Si on ne fait pas cela, le palet touchera deux fois le pion et ce dernier restera au même endroit.

Si la ligne du palet croise celle du pion et que le pion est rentré en bande, le coup s’appelle une bande avant croisée car le pion croise la trajectoire du palet. Ce coup est joué quand le trou opposé est bloqué par le pion d’un adversaire, il permet de déplacer ce pion et de libérer le trou pour d’autres pions (voir figure B).

Enfin, si un pion est à 20 ou 30 cm du trou côté base, il peut être mis en bande avant croisée, et le palet peut du même coup toucher un groupe de pions et les rendre plus faciles.

Si un pion est à 5 cm ou plus d’une bande de côté et qu’il est bloqué par un pion adverse proche du trou (voir figure B), il peut être rentré dans le trou du côté de la base par une bande avant croisée. Si en plus, il y a un autre pion difficile du côté de la bande opposée, alors on peut le déplacer tout en jouant la bande avant croisée(voir figure B). Et le pion difficile deviendra plus facile au prochain tour

Si l’adversaire place deux pions d’une double pénalité en les collant l’un à l’autre dans le cercle intérieur et en les mettant parallèles à la bande opposée (figure A), l’un des deux pions peut être mis en bande avant croisée sans que l’autre ne bouge.

En disposant le palet sur le cercle de droite, le pion de gauche peut être mis dans le trou de base de gauche pat un grip bien droit. En mettant le palet près du cercle de gauche, le pion de droite peut être mis dans la poche de droite, le mieux étant de le faire avec un grip ayant un effet naturel (comme par exemple le ciseau). En revanche, ce type de grip ne permet pas de rentrer le pion de gauche du fait du mouvement du palet. Par conséquent, le joueur qui a ce type de grip ne devrait pas essayer de mettre le pion gauche en bande avant croisée mais devrait plutôt mettre le pion de droite qui sera beaucoup plus facile pour lui.

Comme on peut le voir dans la figure B,le pion blanc en back shot est bloqué. Il peut être rentré dans le trou de droite en tapant la bande gauche auparavant. Il s’agit d’une variété de bande croisée appelée la bande arrière croisée.

Le petit train

Lorsqu’il y a un espace entre les deux pions, on parle alors de petit train. Ici, il s’agit d’appliquer le principe inverse de celui vu dans le petit train collé. Lorsque la trajectoire formée par les deux pions va vers la bande opposée (voir figure A et B), il faut placer le palet en face du premier pion, voire légèrement croisé par rapport à la trajectoire.
Par contre, comme le montre la figure C, si la direction des deux pions est vers la bande de droite (ou de gauche), alors il faut donner de l’angle à la trajectoire du palet et tirer moyennement fort.
Dans tous les cas, il faut visualiser la trajectoire entre le trou et le second pion de façon à ce que le premier pion touche le second à cet endroit précis.

Le petit train collé

Comme le montre la figure, lorsque deux pions se touchent et que le palet touche le premier pion pour qu’il rentre le second, on parle alors de petit train collé. Si l’alignement des pions est dans la trajectoire du trou, ce coup est très facile. Mais il n’en est pas toujours ainsi. Comment jouer ces pions s’ils ne sont pas directement dans la trajectoire du trou ?
Dans la figure A, l’alignement des pions n’est pas dans la trajectoire du trou mais plutôt dans celle de bande du fond. Ce tir à l’air difficile et pourtant il est très facile. Pour faire ce coup, il s’agit de visualiser la ligne droite entre le pion à rentrer et le trou et de prolonger cette ligne imaginaire jusqu’à l’extrémité du pion à toucher. L’aboutissement de la ligne imaginaire est le point d’impact sur lequel il faut tirer.

Dans la figure B, l’alignement des pions est dirigé vers la bande de droite. Pour jouer ce coup, il faut placer le palet en face du premier pion et de tirer tout droit (toujours pour compenser).

Pour jouer les pions illustrés dans la figure C, il faut tracer une ligne imaginaire de même que pour la figure A.
Plus ces pions sont proches de la ligne opposée et loins des trous, plus il faut qu’ils soient parallèles à la ligne opposée pour être jouables. A l’extrême, prenons deux pions collés qui sont à 2 cm de la bande opposée et qui sont à 35 cm des trous de gauche et de droite. Ces pions ne sont jouables en petit train collé qu’à la condition qu’ils soient parallèles à la ligne opposée.
Sachant cela, il est facile de comprendre que lorsque les pions collés sont orientés vers la bande opposée (vers la gauche ou la droite selon l’orientation),il vaut mieux faire une bande avant croisée. Par contre, si les pions collés sont orientés vers les bandes de gauche ou de droite, on peut alors les jouer en petit train collé.
Lorsque ces coups sont maîtrisés, c’est l’occasion pour le joueur de transformer des pions difficiles en pions faciles et de créer des configurations plus favorables.

Les diagonales

Comme le montre la figure A, un pion situé près de la bande gauche peut rentrer dans le trou opposé de la bande droite après avoir touché la bande gauche. Ce coup s’appelle la diagonale. Le palet suit le pion et touche également la bande gauche après avoir touché le pion.

Si, suite à une faute, les pions sont placés comme dans la figure C, on peut les jouer en diagonale croisée. Pour cela, il faut taper fort le quart droit du pion droit afin que le pion gauche entre dans le trou opposé de droite. Pour que ce coup soit faisable, il faut qu’il y ait un espace – même infime – entre les pions.  En jouant ce coup, il faut faire attention à ce que le palet ne rencontre pas le pion qui va vers le trou. Pour cela, le palet doit être tiré de manière à revenir de la bande opposée avant que le retour du pion.

Les combinaisons

Comme le montre la figure A, le palet est dévié par le premier pion et le second est rentré pendant que le premier revient du côté du joueur. Pour faire ces coups il faut faire très attention à la position des deux pions et veiller à ce que le palet ne finisse pas dans le trou.
On voit qu’au moment de toucher le second pion, le palet se dirige sur la bande ce qui évite que le palet ne tombe.

Dans la figure B, la direction du palet indique qu’il risque de tomber dans le trou.
Ce coup permet de jouer défense tout en rentrant un pion. Si le joueur prend appui sur un pion de l’adversaire, il met ce pion dans une position plus difficile tout en temps mettant son pion.

Comme le montre la figure C, le second pion est le même que celui de la figure B mais pas le premier.
Dans ce cas, la combinaison doit se jouer sur le cercle rouge de la base. Le palet doit se diriger vers la bande du fond pour éviter que le palet ne tombe.
Ce coup permet de jouer défense tout en rentrant un pion. Si le joueur prend appui sur un pion de l’adversaire, il met ce pion dans une position plus difficile tout en temps mettant son pion.

Figure D : Ce coup permet également de replacer un pion difficile pour le prochain tour. Si le joueur prend appui sur un pion de sa couleur, il le ramène dans sa zone de jeu tout en rentrant son pion.
Ce coup permet donc de défendre et d’attaquer.
Ce coup aussi est la base du double coup qui permet de rentrer 2 pions à la fois.

La bosse au carrom

Quand un joueur met son pion en en touchant un autre pion au passage, on appelle ce coup une bosse.

Comme le montre la figure A, si un pion de l’adversaire est proche de la bande de droite et que nous avons un pion proche du sien, on peut faire une bosse. En faisant une bosse, non seulement notre pion sera rentré mais en plus, le pion de l’adversaire se rapprochera de notre base et deviendra plus difficile pour lui.

Dans la figure B, on peut voir que si notre pion est bloqué par un pion de l’adversaire proche du trou, alors notre pion peut rentrer avec une bosse. La trajectoire du pion peut donc être changée en ayant recours à la bosse.

Comme on peut le voir dans la figure C, si deux pions se touchent en formant une ligne perpendiculaire à celle formée par le premier pion et le trou, le premier pion peut être rentré facilement. Il faut pour cela que le palet touche le premier pion en son centre. Si ces deux pions sont loin du trou (celui où le premier pion doit être rentré) et de la base, alors il faudrait que les pions forment une ligne qui soit légèrement supérieure à 90° (par rapport à la ligne entre le premier pion et le trou). Si les pions sont proches du trou ou du palet, alors la ligne devrait être légèrement inférieure à 90°. Par exemple, prenons deux pions qui se touchent au centre de la ligne de base opposée et qui forment une ligne droite perpendiculaire à la bande opposée. Dans ce cas, le premier pion pourra être rentré en bande avec une bosse. L’endroit où le palet doit toucher le pion dépend de la position des deux pions. Pour l’exemple que nous venons de voir, le palet devra toucher le pion légèrement sur sa droite si le pion doit être rentré dans la poche opposée. La meilleure façon de comprendre où il faut toucher le premier pion et la position des deux pions est d’essayer de multiples configurations.

La plupart du temps, les personnes pensent à jouer les bosses dans les trous de face mais pas du côté de la base. Dans la figure A, deux pions noirs bloquent le pion blanc qui ne peut être mis dans les trous situés en face. Mais après observation, ce pion peut être rentré du côté de la base grâce à une bosse.

De même, en tirant dans un groupe de pions, il y a plus de chances de réussir en faisant une bosse qu’en tirant à l’aveuglette dans le tas.

La situation illustrée dans la figure B est assez fréquente. Dans cet amas de pions, un pion blanc peut être rentré dans une poche de face avec une bosse. Un joueur qui casse de la droite devrait essayer de jouer ce pion dans le trou opposé de gauche et inversement pour un joueur qui casse du côté gauche. Pour jouer ce coup, le palet doit toucher la partie basse du pion noir avec une force moyenne.

Comme on peut le voir dans la figure C, si un pion adverse bloque la trajectoire de notre pion, alors ce dernier devra taper la bande de façon à toucher le pion adverse en revenant, il voyagera ainsi jusqu’au trou (on appelle ce coup le « w »). En jouant ce coup, le palet devra suivre le pion jusqu’au point où il touche la bande.

L’appuyé au carrom

Comme le montre la figure, si deux pions se touchent et forment une ligne parallèle aux bandes latérales, le pion le plus proche de nous peut être mis dans le trou situé en face. Ce coup s’appelle un appuyé. Il faut appliquer un peu plus de force que pour un simple pour réussir ce coup.

L’endroit d’où se joue ce coup dépend du second pion. Si les deux pions sont à nous, alors le palet doit être placé dans le prolongement de la ligne formée par les deux pions et il faut viser le premier pion sur la droite (sur le point situé à 1/8ème sur la gauche). Le palet partira dans la direction opposée de celle du pion.

Si le second pion est celui de l’adversaire (voir figure B), alors le palet doit être placé dans le prolongement de la ligne tracée entre le centre du pion et le centre du trou. Et il faut à nouveau tirer en décalant le point de contact palet-pion de 1/8ème sur la droite. En jouant cet appuyé, notre pion va dans la direction du trou opposé et le pion de l’adversaire vient de notre côté, devenant difficile pour lui. Avec ce coup, même si notre pion ne rentre pas, le pion de l’adversaire devient difficile et nous avons probablement un tour de plus pour le jouer. L’appuyé peut être jouer même s’il y a une distance entre les pions. Dans ce cas, le joueur doit mettre plus de force dans son coup et toucher le pion au centre. Ce coup est plus facile avec un palet lourd (sans bien sûr excéder les 15 g réglementaires).