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Courrier International – 07/04/10

Le carrom est censé avoir été inventé en Inde : difficile d’établir ses origines mais une chose est sûre, les Indiens dominent le championnat du monde depuis des années. Pourtant, en Inde, le carrom n’est pas considéré comme un sport mais comme une pratique culturelle. Ce jeu n’a jamais vraiment intéressé les couches supérieures de la population. Les classes moyennes qui jouaient au carrom sont désormais passées à la PlayStation. La culture du carrom a donc dégringolé dans l’échelle sociale pour s’implanter chez les plus pauvres. Jeunes et vieux se précipitent dans les clubs où l’on débourse de 3 à 5 roupies pour une partie, au lieu des 3 000 roupies nécessaires pour acheter un plateau. Comme les tables de carrom ne prennent pas beaucoup de place, ouvrir un club est une activité lucrative, et ceux-ci prolifèrent dans les quartiers pauvres. Peu onéreux et nomade, le carrom doit également sa popularité au fait que la partie dure moins longtemps qu’une partie d’échecs et qu’elle est plus palpitante. Pas question de pousser au hasard les pions blancs et noirs et la reine rouge : chaque mouvement s’intègre dans une stratégie élaborée. C’est donc un jeu intéressant à jouer mais aussi à regarder. On peut y jouer à quatre, voire à six : c’est un jeu convivial.

Chaque ville a ses propres raisons de jouer au carrom. A Bombay, les clubs sont noyautés par les partis politiques régionalistes. Installés depuis plus d’un demi-siècle, ils n’ont pas souffert du voisinage des salles de jeux vidéo. Et ils ont survécu aux récents coups de filet de la police dans les cercles de jeux noyautés par la pègre. La police de Bombay accusait certains clubs d’appartenir à des parrains locaux et de servir au recrutement de criminels. Ahmed Shaikh, propriétaire d’un club, est furieux. “Les tueurs se servaient des membres du club comme témoins pour leur servir d’alibi : ils devaient dire qu’ils jouaient au carrom au moment d’un meurtre. Ces malfaiteurs ont sali notre réputation.”

A Calcutta, on trouve un club de carrom à chaque coin de rue. Chacun est affilié à un parti politique. Les façades des clubs arborent fièrement les emblèmes de leur parti : la faucille et le marteau pour le Parti communiste de l’Inde, ou les deux fleurs du Trinamool Congress. Selon Gautom Chatterjee, qui habite à côté d’un club de carrom, “les politiciens utilisent le carrom pour recruter des militants parmi les chômeurs.” Ici, ceux qui jouent ne sont pas ceux qui paient mais les plus anciens du parti. Quand un parti différent arrive au pouvoir dans le quartier, les jeunes changent de club. Une démonstration de force répandue consiste à briser les plateaux de carrom dans le club de l’opposition.

Dans les quartiers pauvres de Madras, le carrom a une fonction d’ascenseur social. Les joueurs s’inspirent de destins de légende, comme celui de Maria Irudhayam, qui a grandi dans un bidonville et a été neuf fois championne nationale et deux fois championne du monde. “Chaque maison a son petit espace réservé au carrom. C’est là que se forgent les champions”, raconte-t-elle. Une fois de temps en temps, les femmes ont le droit de jouer, et les résultats sont souvent surprenants. De nombreuses filles des quartiers défavorisés ont eu la chance de démontrer la supériorité de Madras, mais aucune n’a été aussi loin que I. Illavazhaki, fille d’un poissonnier ambulant, qui a remporté le 5e championnat du monde de carrom et a reçu une récompense de 1 million de roupies (17 000 euros) offerte par le Premier ministre du Tamil Nadu.

A Delhi, on trouve les plus anciens clubs de carrom dans les quartiers de Nizamuddin, Okhla, Seelampur et dans la vieille ville, près de la mosquée du Vendredi. “On s’adonne au carrom avec passion dans toutes les villes anciennes. Les joueurs sont des citoyens ordinaires qui vivent ici depuis des générations. Les clubs de Delhi les plus anciens sont concentrés dans les quartiers à forte population musulmane”, raconte S.K. Sharma, secrétaire général de la Fédération indienne de carrom.

Dans le Nord-Est, au Penjab, le carrom est réservé aux veillées funéraires. On y joue aussi au Cachemire, au Kerala et ailleurs. Contrairement aux Joueurs d’échecs de la nouvelle de Munshi Premchand [célèbre écrivain indien du début du XXe siècle], ce sont partout de petites gens. Satyajit Ray ne leur a pas consacré de film. Les joueurs de carrom sont un peuple sans roi.

La Slovénie joue aussi au carrom

Moscou/Perpignan – ça joue au carrom !

la-france-3eme-place-de-lequipe-feminine2Katia de Perpignan (2ème en partant de la droite, photo prise  lors de la remise des prix du championnat du monde 2008) a converti son père au carrom, depuis ce temps on trouve un carrom à  … Moscou !

Il y joue rarement mais c’est peut-être faute de compagnons de jeux.  Si, comme Sylvestre, vous passez par là, peut-être tapera t-il du palet avec vous!

Il s’appelle Vladimir son tel: 8 901 554 35 04 portable 495 515 30 02 fix

e mail: elbars56[at]gmail.com

Clalifornie – News de Sébastien Blandin & tournoi

Hey guys,

Quelques news carromistiques de Californie, avec un tournoi amateur organisé le 28/29 Mars par un très bon joueur du coin, Bala, dans le Sud de la Baie de San Francisco (a San Jose). Le Galaata Carrom Tournament organisait pour la première fois un tournoi dans le cadre du Galaata show (http://www.galaata.org) qui a rencontre un tel succès qu’il devrait être reconduit les années qui viennent !

Au menu, 26 joueurs, tous connaissant très bien le jeu mais ne participant pas aux tournois officiels, des carroms de toutes origines et de toute beauté, et beaucoup de bonne humeur ! Le tout organisé chez Balaji et Priya, participant au tournoi, que l’on remercie tout particulièrement !

Le format sur le mode US, le Samedi Swiss System avec seulement quatre rounds, heure tardive oblige, les huit meilleurs etant qualifies pour les matchs a elimination directe du Dimanche. Le game en 30+5 le Samedi et best of three le dimanche.

La finale intégralement filmée est disponible sur google videos en tapant galaata carrom tournament, et montre de belles choses, beaucoup d’envie, le tout n’étant que du top niveau régional amateur ! En tous les cas une approche du jeu assez différente, des tirs rapides, sans complexes, très intéressant !

Biz a tous,
Seb, envoye special en Californie

La Suède a enfin son blog

suede-blog

Maharashtra – Bombay – quartier de Santa Cruz

Bombay, quartier de Santa Cruz, proche de Bandra…
Rassemblement entre joueurs du quartier la soirée venue, version ‘street carrom’, l’accès n’est limité à personne apparemment. Les parties s’enchainent à 4 jusqu’à tard dans la nuit. Deux carrom board. Beedies et quelques discussions sur le déroulement de la partie, agrémentées de quelques ‘aayyyoohhhh’ lorsqu’un coup immanquable est manqué, ce que l’on connait également ^^.

Pascal

Berkeley – Sebastien Blandin

Je suis bien arrive a Berkeley, d’ailleurs j’avais pas eu le temps de dire au revoir, désolé !

C’est cool, je retrouve des partenaires de carrom, d’ailleurs il y a le national US dans peu de temps.

Bises,
Seb

Espagne – Barcelone

Le club se réunit régulièrement dans le quartier de Plaça Espana. Les joueurs viennent régulièrement au tournoi de Toulouse, de Montpellier et de Perpignan.

Le contact :

Joan TORRA : 24430jrc@comb.es