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Mée sur seine – Vidéo : Le carrom la méditation ludique

voici le lien vers une vidéo réalisée lors du tournoi du mée sur seine : carrom la méditation ludique

Créé en 2009, le Club de carrom du Mée connaît un succès grandissant grâce au dynamisme de ces joueurs et surtout par l’envie qu’il a de partager, au-delà du jeu, un des aspects méconnus de la culture indienne. Il est présent à la MJC du Mée-sur-Seine depuis septembre 2011. Il grandit jour après jour et fait de nouveaux adeptes. Le Club a déjà participé aux tournois de Villepinte, Nancy, Villefranche-sur-Saône.

 

Arts et jeux d’exception – Des idées pour noël !

Salut,

En manque d’idées pour les cadeaux de noël, voici un site vraiment sympa : http://www.artsetjeuxdexception.com.


Courrier International – 07/04/10

Le carrom est censé avoir été inventé en Inde : difficile d’établir ses origines mais une chose est sûre, les Indiens dominent le championnat du monde depuis des années. Pourtant, en Inde, le carrom n’est pas considéré comme un sport mais comme une pratique culturelle. Ce jeu n’a jamais vraiment intéressé les couches supérieures de la population. Les classes moyennes qui jouaient au carrom sont désormais passées à la PlayStation. La culture du carrom a donc dégringolé dans l’échelle sociale pour s’implanter chez les plus pauvres. Jeunes et vieux se précipitent dans les clubs où l’on débourse de 3 à 5 roupies pour une partie, au lieu des 3 000 roupies nécessaires pour acheter un plateau. Comme les tables de carrom ne prennent pas beaucoup de place, ouvrir un club est une activité lucrative, et ceux-ci prolifèrent dans les quartiers pauvres. Peu onéreux et nomade, le carrom doit également sa popularité au fait que la partie dure moins longtemps qu’une partie d’échecs et qu’elle est plus palpitante. Pas question de pousser au hasard les pions blancs et noirs et la reine rouge : chaque mouvement s’intègre dans une stratégie élaborée. C’est donc un jeu intéressant à jouer mais aussi à regarder. On peut y jouer à quatre, voire à six : c’est un jeu convivial.

Chaque ville a ses propres raisons de jouer au carrom. A Bombay, les clubs sont noyautés par les partis politiques régionalistes. Installés depuis plus d’un demi-siècle, ils n’ont pas souffert du voisinage des salles de jeux vidéo. Et ils ont survécu aux récents coups de filet de la police dans les cercles de jeux noyautés par la pègre. La police de Bombay accusait certains clubs d’appartenir à des parrains locaux et de servir au recrutement de criminels. Ahmed Shaikh, propriétaire d’un club, est furieux. “Les tueurs se servaient des membres du club comme témoins pour leur servir d’alibi : ils devaient dire qu’ils jouaient au carrom au moment d’un meurtre. Ces malfaiteurs ont sali notre réputation.”

A Calcutta, on trouve un club de carrom à chaque coin de rue. Chacun est affilié à un parti politique. Les façades des clubs arborent fièrement les emblèmes de leur parti : la faucille et le marteau pour le Parti communiste de l’Inde, ou les deux fleurs du Trinamool Congress. Selon Gautom Chatterjee, qui habite à côté d’un club de carrom, “les politiciens utilisent le carrom pour recruter des militants parmi les chômeurs.” Ici, ceux qui jouent ne sont pas ceux qui paient mais les plus anciens du parti. Quand un parti différent arrive au pouvoir dans le quartier, les jeunes changent de club. Une démonstration de force répandue consiste à briser les plateaux de carrom dans le club de l’opposition.

Dans les quartiers pauvres de Madras, le carrom a une fonction d’ascenseur social. Les joueurs s’inspirent de destins de légende, comme celui de Maria Irudhayam, qui a grandi dans un bidonville et a été neuf fois championne nationale et deux fois championne du monde. “Chaque maison a son petit espace réservé au carrom. C’est là que se forgent les champions”, raconte-t-elle. Une fois de temps en temps, les femmes ont le droit de jouer, et les résultats sont souvent surprenants. De nombreuses filles des quartiers défavorisés ont eu la chance de démontrer la supériorité de Madras, mais aucune n’a été aussi loin que I. Illavazhaki, fille d’un poissonnier ambulant, qui a remporté le 5e championnat du monde de carrom et a reçu une récompense de 1 million de roupies (17 000 euros) offerte par le Premier ministre du Tamil Nadu.

A Delhi, on trouve les plus anciens clubs de carrom dans les quartiers de Nizamuddin, Okhla, Seelampur et dans la vieille ville, près de la mosquée du Vendredi. “On s’adonne au carrom avec passion dans toutes les villes anciennes. Les joueurs sont des citoyens ordinaires qui vivent ici depuis des générations. Les clubs de Delhi les plus anciens sont concentrés dans les quartiers à forte population musulmane”, raconte S.K. Sharma, secrétaire général de la Fédération indienne de carrom.

Dans le Nord-Est, au Penjab, le carrom est réservé aux veillées funéraires. On y joue aussi au Cachemire, au Kerala et ailleurs. Contrairement aux Joueurs d’échecs de la nouvelle de Munshi Premchand [célèbre écrivain indien du début du XXe siècle], ce sont partout de petites gens. Satyajit Ray ne leur a pas consacré de film. Les joueurs de carrom sont un peuple sans roi.

WCT – Allez c’est Parti !

Ça y est les premiers organisateurs sont arrivés à Cannes. Un an après le Championnat du Monde, ils ont fini une bonne partie de la paperasserie nécessaire pour monter ce genre de projet et passe maintenant au montage pur et dur !

La règle des 5 P : plateau, pied, poudre, palet, pions. Il y a tout ! Les trophées sont prêts, les tenues aussi, les caméras aussi !Il ne reste plus qu’à préparer la piste de jeux et attendre les 16 joueurs, les 3 joueuses et l’arbitre …

Alors que certains se sont entrainés comme de vrais champions avec quelques slams entre amis pour le fun, d’autre réalise seulement ce qui leur arrive et peine toujours à rentrer leurs directs…

En fait c’est un  peu mon cas …  dans 3 jours je vais rencontrer Flo et Elisa et seulement une de nous trois continuera en 1/4 de finale. Ce n’est pas gagné cette histoire !

3 filles sur les 19 participants, le carrom est un jeu masculin, va savoir pourquoi.

Tiens je fais un test, on va voir ce que ça donne.

Bon tout ça pour dire que pour moi, l’arrivée à Cannes c’est mercredi soir. J’essaierais de trouver du réseau pour vous tenir informés.

Je suis bien contente de retrouver les habitués des clubs de Lyon, Millau, Toulouse, Paris, Montpellier, la Drôme  et bien sûr les Anglais, les Allemands, les Italiens et les Suisses. J’espère aussi rencontrer certains d’entre vous qui seront à Cannes pour le Festival International des Jeux.

Dans tous les cas sachez que les absents auront toujours tort !

A plus !

Histoire de la Fédération Française de Carrom


Quand 2 groupes d’amis habitant la même ville, Palaiseau, ayant la même passion pour l’Inde, ont décidé de jouer ensemble dans un même club en 1996, on pouvait déjà sentir les prémices d’une Fédération qui verra le jour très peu de temps après.

Vint alors l’envie folle, la curiosité magique de parcourir la France, puis l’Europe et le monde afin de découvrir quels étaient ces gens qui se nourrissaient de cette même passion.

Et voilà qu’ils existaient, éparpillés sur le territoire, depuis plus ou moins longtemps mais ayant tous un point commun : la non connaissance de l’autre ou bien une vague rumeur de son existence, alors qu’ils pouvaient être parfois séparés seulement de quelques kilomètres. La marginalité du carrom avait déteint sur ces joueurs qui, à l’exception de certains Perpignanais et Montpelliérains, ne furent pas tentés par l’aventure fédérale.

Tels des missionnaires, ces banlieusards parisiens partirent en croisade au nom du carrom vers des territoires jusqu’à lors inconnus. Le terroir s’éveilla ! Accueillis à bras ouverts ou faisant face à une méfiance désuète, ils ne cessèrent de propager l’idée d’une Fédération pour le meilleur comme pour le pire.

Les oreilles de ces banlieusards trainèrent ensuite jusqu’à Londres puis Luton en Angleterre et ce sont ces mêmes « colonisateurs » qui, à leur tour, se retrouvèrent enrôlés par la Confédération Européenne de Carrom (CEC) avec pour mot d’ordre : super, toi aussi tu joues au carrom, vient nous rejoindre !

La rencontre avec la CEC, affiliée à la Fédération Internationale de Carrom (FIC), nous permis de faire la connaissance avec cette dernière. Ce fut elle qui su lire dans nos regards d’enfants découvrant le carrom, les prémices d’une Fédération Française de Carrom officielle. Dès lors, Il fallait juste aller chercher le titre en Inde à Madras et en Angleterre à Luton auprès du Secrétaire et du Président de la FIC. Le feu vert était donné pour un Open International à Palaiseau en 1998, entraînant par là-même les premiers pas de la Fédération Française de Carrom (FFC).

Impressionnant début de parcours où la France battait déjà des records inégalés par les autres pays Européens. Les joueurs et clubs isolés ne manquaient pas, la société parisienne vit là un nouveau phénomène de mode. Les 3 premières années laissaient présager une ascension fulgurante.

Puis vint la 1ère coupe d’Europe en 2001 organisée par les Millavois, les rois de l’hospitalité et munis d’une culture associative à faire pâlir tous les autres clubs ou joueurs isolés.

Ce départ en fanfare permis la consolidation d’un vrai championnat de France où chaque club avait désormais l’objectif d’organiser un tournoi officiel appelé de pôle. Le championnat, ponctué par plusieurs tournois de pôle et un tournoi national, voyait désormais la France entière sillonnée par des joueurs de carrom avides de se rencontrer.

2003 marqua un tournant avec l’organisation de la coupe de la Fédération Internationale à Cannes en 2003. Pour la 1ère fois, en accueillant cet événement, un grand du monde du jeu, le Festival International des Jeux de Cannes permis d’inscrire définitivement le carrom comme un des grands du jeu-sport en France.

Une nouvelle génération de joueurs, tant attendus et plus jeunes, plus sport faisait alors son apparition. Les germes de grands champions étaient bien présents.

Toujours aux avants poste, les Millavois, mais cette fois la branche amoureuse de la nature et du grand spectacle des Causses, se régalaient à nouveau d’organiser la 2ème Coupe d’Europe et les 10 ans de la CEC.

En prime, la France fût enfin championne et vice championne d’Europe avec Pierre Dubois et Steeve Collard. Un rêve, une gloire d’un instant, le jour magique du fameux France-Brésil de la Coupe du monde de foot de 2006.

La concrétisation qui donna la force à la 3ème équipe de travail du bureau fédéral de soutenir la candidature de la France à l’organisation du 5ème Championnat du Monde de Carrom.

La détermination sans faille de la FFC, alimentée par la confirmation du 2ème titre de champion d’Europe de Pierre Dubois, leur permis d’obtenir ce Championnat du Monde « à la maison ». Le cycle asiatique Inde-Sri Lanka était enfin ouvert.

Le championnat du Monde s’est déroulé à Cannes en février 2008 dans le somptueux cadre du palais des festivals.

Un seul évènement reste encore à être organisé par la Fédération Française de Carrom, la coupe du Monde…

Affaire à suivre !

Le carrom référencé sur Google

Google trends, http://www.google.com/trends, est l’outil de google pour connaître l’évolution du nombre de requètes sur des mots.

En y tapant « carrom », on voit l’évolution des connections ainsi que le classement des endroits d’où proviennent les requêtes.

La France est pas mal placée avec Toulouse en premier, juste après les villes indiennes !

Mon histoire

Il est bien loin le temps où je jouais chez moi, à Châlons, avec Steeve, son carrom maison posé sur la table basse avec un petit rhum pour se donner du courage ! On jouait des heures, avec les règles qui t’empêchaient de tirer en arrière, je n’étais pas aidée, vraiment pas !
Rapidement j’avais voulu avoir mon propre carrom, un de qualité. C’est sur la foire de Châlons, qu’on avait rencontré l’équipe de Carrom Art. J’avais acheté un Ellora, Steeve s’était laissé tenter par un Champion. C’est à ce moment qu’on avait appris qu’il y avait une fédé, des clubs, des tournois, d’autres règles du jeu … qu’on n’était finalement pas les seuls à jouer à ce billard indien.
Un petit déménagement sur Toulouse, une petite visite au club de la ville rose, un petit tournoi à Millau et c’était parti. J’avais toujours détesté la compet, et pourtant depuis 2005 je fais le tour des tournois à travers la France. Il faut dire qu’ils se déroulent sur un week-end généralement festif et qu’à force de rencontrer les mêmes têtes, on se fait des amis.
Depuis 6 ans de pratique, les choses ont bien changé :
o Steeve est devenu vice champion d’Europe,
o Jo, mon coloc est le 16ème meilleur joueur au monde,
o Karim, mon homme est éternel 5ème national,
o et moi 1ère française, 3ème européenne et même 3ème en équipe au niveau mondial ! s’il vous plait !
J’ai créé ce blog dans l’espoir que chacun puisse raconter sa petite expérience, que ça soient les vrais compétiteurs, les simples joueurs, les voyageurs, les animateurs …
J’espère que ça vous plait et que vous y trouverez votre place.
A bientôt peut-être autour d’un K’Rhum !
Emilie : carrominfo@yahoo.fr

Les dates clés

1935 : 1er tournoi au Sri Lanka

1956 : naissance de la « All India Carrom Federation », 1ère Fédération Nationale de Carrom

1980 : la Suisse, l’Allemagne et les Pays-Bas entrent dans la compétition internationale

1986 : adoption de la règle du jeu internationale de Carrom

1988 : création de la Fédération Internationale de Carrom (ICF)

1989 : 1er tournoi dans le cadre de l’ICF

1991 : 1er Championnat du Monde à New Delhi

1995 : création de la Fédération Européenne de Carrom (ECC) & 2e Championnat du Monde à Colombo (Sri Lanka)

1998 : naissance de la Fédération Française de Carrom

2000 : 3e Championnat du Monde à New Delhi ( Inde)

2004 : 4e Championnat du Monde à Colombo (Sri Lanka)

2007 : 5e Championnat du Monde à Cannes (France)